Immersion dans le coeur français des Etats-Unis

Les belles maisons du Quartier français, d’influence espagnole, avec leurs balcons en fer forgé.

Textes et photos: Roger Juillerat

LOUISIANE – Seize ans après le passage de l’ouragan Katrina, la Nouvelle-Orléans, qui a fêté son 300e anniversaire en 2018, connaît à nouveau l’effervescence au bord du Mississipi et dans son fameux Quartier français avec ses clubs de jazz.

Un concert de jazz à la Maison Bourbon, sur la rue du même nom, qui ne désemplit pas en soirée.

Berceau du jazz et du blues, la Nouvelle-Orléans a donc fêté tout au long de l’année 2018 son tricentenaire avec de nombreuses festivités au programme. Mais il vaut toujours la peine de s’y rendre pour découvrir la ville la plus française des États-Unis, colorée et passionnante. Elle a été fondée par Jean-Baptiste Le Moyne, explorateur français de Montréal, et des colons, qui l’ont appelée ainsi en hommage au duc d’Orléans.

Un concert de jazz improvisé entre divers musiciens sur la rue Royale, sans doute la plus belle de la ville.

Raison pour laquelle elle a des noms de rues et de restaurants familiers tels que Saint-Louis, Chartres, Toulouse, Le Faubourg, Le Sucré, etc., groupés en particulier dans le quartier historique du Vieux Carré, le French Quarter. Celui où on s’empresse d’aller dès son arrivée pour y admirer ses maisons à l’architecture coloniale, ses églises, son marché français, ses clubs et salles de concert de jazz. Sans oublier de goûter sa cuisine aux multiples influences. Les amateurs d’antiquités, d’objets d’art et de peintures y trouveront aussi leur bonheur. Et le soir venu, le quartier connaît une folle animation.

A quelques pas du Vieux Carré, l’Art District est le quartier en vogue. Ses entrepôts ont été réhabilités pour accueillir les principaux musées de la ville, des galeries d’art et des ateliers d’artistes. Et de l’autre côté du pont qui enjambe le Mississipi, les séquelles de l’ouragan Katrina, qui dévasta la cité il y a 13 ans, sont encore visibles.

Contraste architectural entre le Vieux Carré et la ville des affaires avec ses buildings.

Un tramway nommé «Désir»

En regagnant le port, c’est le moment de monter à bord d’un des bateaux munis de roues à aube pour faire une petite croisière sur le fleuve. Puis, de retour à quai, de prendre le célèbre tramway «nommé désir», fidèle à l’univers de Tennessee Williams. Il mène au Garden District, un quartier qui doit son nom aux nombreux parcs et jardins truffés de propriétés. Enfin, il faut encore se rendre dans l’incontournable parc Louis Amstrong, le célèbre trompettiste, dans lequel se trouve le musée du jazz de la Nouvelle Orléans.

Les emblématiques tramways de la Nouvelle Orléans sont à eux seuls une attraction touristique.
La statue de Louis Amstrong dans le parc qui lui est dédié et qui englobe aussi le musée du jazz.

Infos pratiques

Y aller: trouver un vol Genève-La Nouvelle-Orléans pas cher avec le moteur de recherches Jetcost, www.jetcost.com

Couettes et couverts: le News Orleans Guest House, 1118 Avenue des Ursulines, accueillant petit hôtel tout près du Quartier français, www.neworleansguest.house. Les bonnes assiettes et le joli cadre du Café Amélie, 912 rue Royale, www.cafeamelie.com

Mais aussi: une balade en bateau pour voir les alligators dans les bayous, qui s’étendent au Sud-est de la Louisiane, dans le pays cajun. Les plus proches se situent à Laplace, à une vingtaine de minutes en voiture de La Nouvelle Orléans.

S’informer: avec le guide Louisiane du Petit Futé, www.petitfute.com et le site www.louisiane-tourisme.fr

Trois authentiques bateaux avec des roues à aube permettent de voir la ville sous un angle original, ici le Natchez.
Dans les bayous, marais du delta du Mississipi, on est assuré de croiser des alligators.